Le 29 juillet
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Venezia :: Histoire de Venise :: Juillet
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Le 29 juillet
29 juillet 1849
Vers onze heures du soir, la ville qui, comme Charles XII, s'était accoutumée à la musique du canon, dormait profondément, lorsqu'elle fut réveillée par une rumeur extraordinaire. Sur les toits des maisons, dans les cours, les rues, les canaux, partout, on entendait tomber et s'enfoncer avec fracas dans le sol ou dans les flots une véritable grêle de corps pesants et métalliques. C'étaient des boulets que les Autrichiens, après tant de tentatives inutiles et extravagantes, étaient enfin parvenus à lancer jusqu'au cœur de la ville, par un moyen déjà connu au reste dans les annales militaires. Ils avaient établi à Saint-Julien une batterie de canons d'un fort calibre, de 80, par exemple, pointés obliquement, en guise de mortiers, de façon à modifier leur mouvement de projection et par conséquent à augmenter de beaucoup leur portée. Surpris par un danger aussi inattendu, les habitants consternés s'enfuient de leurs maisons chancelantes. En un moment , les places publiques , les marches des églises, des édifices publics sont couverts de vieillards, à demi-nus, de femmes pressant leurs enfants contre leur sein, de malades, d'infirmes, transportés à grand-peine jusque-là : foule désolée qu'on eût dit échappée aux fureurs d'un immense incendie. La générale battue au même instant dans tous les quartiers, le grondement de l'artillerie, les plaintes des blessés, les clameurs des fugitifs, les mouvements précipités des troupes, met le comble au trouble, à l'anxiété, à l'horreur.
Vers onze heures du soir, la ville qui, comme Charles XII, s'était accoutumée à la musique du canon, dormait profondément, lorsqu'elle fut réveillée par une rumeur extraordinaire. Sur les toits des maisons, dans les cours, les rues, les canaux, partout, on entendait tomber et s'enfoncer avec fracas dans le sol ou dans les flots une véritable grêle de corps pesants et métalliques. C'étaient des boulets que les Autrichiens, après tant de tentatives inutiles et extravagantes, étaient enfin parvenus à lancer jusqu'au cœur de la ville, par un moyen déjà connu au reste dans les annales militaires. Ils avaient établi à Saint-Julien une batterie de canons d'un fort calibre, de 80, par exemple, pointés obliquement, en guise de mortiers, de façon à modifier leur mouvement de projection et par conséquent à augmenter de beaucoup leur portée. Surpris par un danger aussi inattendu, les habitants consternés s'enfuient de leurs maisons chancelantes. En un moment , les places publiques , les marches des églises, des édifices publics sont couverts de vieillards, à demi-nus, de femmes pressant leurs enfants contre leur sein, de malades, d'infirmes, transportés à grand-peine jusque-là : foule désolée qu'on eût dit échappée aux fureurs d'un immense incendie. La générale battue au même instant dans tous les quartiers, le grondement de l'artillerie, les plaintes des blessés, les clameurs des fugitifs, les mouvements précipités des troupes, met le comble au trouble, à l'anxiété, à l'horreur.
Martine 1968- Messages : 434
Date d'inscription : 31/10/2012
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Re: Le 29 juillet
29 juillet 1751
Naissance à Venise d'Elisabetta Caminer qui deviendra la première journaliste italienne.
Elle est la fille de Domenico Caminer et Anna Maldini. Grande agitatrice culturelle. Son père Domenico est le collaborateur de diverses revues, parmi lesquelles la "Nuova Gazzetta Veneta", et le créateur en septembre 1768 de "L'Europa Letteraria". En1768, Elisabetta a seulement 17 ans, elle a déjà beaucoup lu, composé des vers, traduit des articles du "Mercure de France" et d'autres journaux français. Elle commence à collaborer au journal de son père.
En1769, Elisabetta épouse Antonio Turra, un des meilleurs naturalistes de l'époque. Elle s'installe à Vicence, ville de son mari où son salon devient en quelques années le point de rencontre des hommes de sciences et de lettres.
"L'Europa Letteraria" fut publiée jusqu'en mai 1773, après quoi Domenico Caminer crée une nouvelle revue "Il Giornale Enciclopedico". Il contribue à la diffusion en Italie des idées de Voltaire, Rousseau et d'Alembert. Après avoir ouvert un atelier de typographie, Elisabetta transforme son titre en "Il Nuovo Giornale Enciclopedico". Ce fut l'un des journaux les plus brillants et les plus informés sur la littérature du XVIIIe siècle. Son siège revint s'installer à Venise. Elisabetta mourut prématurément en 1791.
Naissance à Venise d'Elisabetta Caminer qui deviendra la première journaliste italienne.
Elle est la fille de Domenico Caminer et Anna Maldini. Grande agitatrice culturelle. Son père Domenico est le collaborateur de diverses revues, parmi lesquelles la "Nuova Gazzetta Veneta", et le créateur en septembre 1768 de "L'Europa Letteraria". En1768, Elisabetta a seulement 17 ans, elle a déjà beaucoup lu, composé des vers, traduit des articles du "Mercure de France" et d'autres journaux français. Elle commence à collaborer au journal de son père.
En1769, Elisabetta épouse Antonio Turra, un des meilleurs naturalistes de l'époque. Elle s'installe à Vicence, ville de son mari où son salon devient en quelques années le point de rencontre des hommes de sciences et de lettres.
"L'Europa Letteraria" fut publiée jusqu'en mai 1773, après quoi Domenico Caminer crée une nouvelle revue "Il Giornale Enciclopedico". Il contribue à la diffusion en Italie des idées de Voltaire, Rousseau et d'Alembert. Après avoir ouvert un atelier de typographie, Elisabetta transforme son titre en "Il Nuovo Giornale Enciclopedico". Ce fut l'un des journaux les plus brillants et les plus informés sur la littérature du XVIIIe siècle. Son siège revint s'installer à Venise. Elisabetta mourut prématurément en 1791.
Patriciaa494- Messages : 364
Date d'inscription : 27/10/2012
Age : 45
Localisation : Rhône-Alpes
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