Le 28 juillet
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Le 28 juillet
28 juillet 1741
Mort à Vienne, du violoniste et compositeur vénitien Antonio Lucio Vivaldi.
Au mois de mai 1740, après avoir vendu à la Pietà un lot de concertos, Vivaldi quittait Venise où il ne devait plus revenir. S’il n’en avait pas conscience, tout au moins prévoyait-il une assez longue absence, car il prit soin de régler certaines affaires.
On ne sait pas quelle était la destination prévue au départ de Venise, et plusieurs hypothèses ont été proposées : Graz, où il aurait pu retrouver Anna Giro ; Dresde, où il jouissait d’une grande réputation, où travaillait son ami Pisendel et où il aurait pu trouver la protection du prince-électeur rencontré récemment à Venise ; Prague, où avaient été représentés plusieurs de ses opéras ; Vienne évidemment, où l’attendait peut-être l’Empereur Charles VI. Quelle que dût être sa destination finale, il semble que Vivaldi avait l’intention de participer à une saison d’opéras au Theater am Kärntnertor de Vienne et c’est près de cet établissement qu’il logeait.
Mais le 20 octobre, l’empereur mourait : son deuil interdisait toute représentation et Vivaldi n’avait plus de protecteur ni de ressources assurées. Le mystère plane sur les conditions précaires dans lesquelles il vécut ses derniers mois. Le dernier de ses écrits qu’on ait retrouvé est un reçu de douze florins, en date du 28 juin 1741, pour la vente de concertos à un certain comte Vinciguerra di Collalto. Vivaldi décéda d’une « inflammation interne », pauvre et dans la solitude, le 27 ou le 28 juillet dans la « maison Sattler » appartenant à une certaine veuve Wahler. Cette maison, non loin du Kärntnertor Theater et du Burgerspital, fut détruite en 1858. Le 28 juillet, le service funèbre fut célébré à l’église Saint-Étienne suivant le cérémonial réservé aux indigents. On a longtemps imaginé que parmi les enfants de chœur présents à l’office figurait un jeune garçon du nom de Joseph Haydn. Le cimetière du Burgerspital où fut reçue sa dépouille a aujourd’hui, lui aussi, disparu. Une simple plaque rappelle son souvenir.
Mort à Vienne, du violoniste et compositeur vénitien Antonio Lucio Vivaldi.
Au mois de mai 1740, après avoir vendu à la Pietà un lot de concertos, Vivaldi quittait Venise où il ne devait plus revenir. S’il n’en avait pas conscience, tout au moins prévoyait-il une assez longue absence, car il prit soin de régler certaines affaires.
On ne sait pas quelle était la destination prévue au départ de Venise, et plusieurs hypothèses ont été proposées : Graz, où il aurait pu retrouver Anna Giro ; Dresde, où il jouissait d’une grande réputation, où travaillait son ami Pisendel et où il aurait pu trouver la protection du prince-électeur rencontré récemment à Venise ; Prague, où avaient été représentés plusieurs de ses opéras ; Vienne évidemment, où l’attendait peut-être l’Empereur Charles VI. Quelle que dût être sa destination finale, il semble que Vivaldi avait l’intention de participer à une saison d’opéras au Theater am Kärntnertor de Vienne et c’est près de cet établissement qu’il logeait.
Mais le 20 octobre, l’empereur mourait : son deuil interdisait toute représentation et Vivaldi n’avait plus de protecteur ni de ressources assurées. Le mystère plane sur les conditions précaires dans lesquelles il vécut ses derniers mois. Le dernier de ses écrits qu’on ait retrouvé est un reçu de douze florins, en date du 28 juin 1741, pour la vente de concertos à un certain comte Vinciguerra di Collalto. Vivaldi décéda d’une « inflammation interne », pauvre et dans la solitude, le 27 ou le 28 juillet dans la « maison Sattler » appartenant à une certaine veuve Wahler. Cette maison, non loin du Kärntnertor Theater et du Burgerspital, fut détruite en 1858. Le 28 juillet, le service funèbre fut célébré à l’église Saint-Étienne suivant le cérémonial réservé aux indigents. On a longtemps imaginé que parmi les enfants de chœur présents à l’office figurait un jeune garçon du nom de Joseph Haydn. Le cimetière du Burgerspital où fut reçue sa dépouille a aujourd’hui, lui aussi, disparu. Une simple plaque rappelle son souvenir.
La mort du musicien fut connue à Venise au mois de septembre suivant dans l’indifférence générale. "Il avait gagné en un temps plus de 50 000 ducats, mais sa prodigalité désordonnée l’a fait mourir pauvre à Vienne" : telle est l’épitaphe anonyme retrouvée dans des archives vénitiennes, les Commemoriali Gradenigo.
Re: Le 28 juillet
28 juillet 1473
Mort de Niccolò Tron ou Nicolò Trono 68e doge de Venise, élu en 1471.
À un âge avancé, il entre dans la carrière publique où il se distingue pour son habileté et l'extrême soin apporté aux tâches qui lui sont confiées. Il est connu pour son caractère brusque et malgré ceci l'année même de la mort de son fils, il est élu doge.
Pendant le règne de Niccolò Tron, pas très long puisqu'il ne dure que vingt mois, il poursuit la guerre contre les Turcs, commencée sous le doge Cristoforo Moro en 1463, qui essayent d'assiéger les colonies vénitienne en Orient. Elle ne se conclut qu'en janvier 1479 sous le dogat de Giovanni Mocenigo.
Pour alléger la pression contre les implantations vénitiennes, des ambassadeurs sont mandatés auprès du roi de Perse Ussan Hassan (1473) avec l'espoir d'ouvrir un second front contre la Turquie mais cette manœuvre donne peu de résultats et Ussan est battu. La politique mise en place pour renforcer l'armée augmente fortement la dette publique.
En 1471, Niccolò Tron fait rentrer dans le domaine public la colline de Montello dont les précieux chênes rouvres servent à la construction des galères vénitiennes. Les chênes de Montello arrivaient à l'arsenal par le fleuve Piave.
Niccolò Tron réforme le système monétaire vénitienne, il institue une nouvelle pièce, appelée Tron, qui comprend le portait de profil du doge ce qui va à l'encontre des pratiques des Vénitiens qui rejettent toute association du culte de la personnalité avec la République de Venise. Après sa mort, la pièce est retiré de la circulation.
Le tombeau de Niccolò Tron se trouve dans le chœur de la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, sur le mur gauche face à celui de Francesco Foscari. La conception du tombeau et sa construction sont attribuées à l'architecte Antonio Rizzo. Selon l'inscription présente sur le monument, la tombe a été financée par les butins de guerre contre les Turcs.
Mort de Niccolò Tron ou Nicolò Trono 68e doge de Venise, élu en 1471.
À un âge avancé, il entre dans la carrière publique où il se distingue pour son habileté et l'extrême soin apporté aux tâches qui lui sont confiées. Il est connu pour son caractère brusque et malgré ceci l'année même de la mort de son fils, il est élu doge.
Pendant le règne de Niccolò Tron, pas très long puisqu'il ne dure que vingt mois, il poursuit la guerre contre les Turcs, commencée sous le doge Cristoforo Moro en 1463, qui essayent d'assiéger les colonies vénitienne en Orient. Elle ne se conclut qu'en janvier 1479 sous le dogat de Giovanni Mocenigo.
Pour alléger la pression contre les implantations vénitiennes, des ambassadeurs sont mandatés auprès du roi de Perse Ussan Hassan (1473) avec l'espoir d'ouvrir un second front contre la Turquie mais cette manœuvre donne peu de résultats et Ussan est battu. La politique mise en place pour renforcer l'armée augmente fortement la dette publique.
En 1471, Niccolò Tron fait rentrer dans le domaine public la colline de Montello dont les précieux chênes rouvres servent à la construction des galères vénitiennes. Les chênes de Montello arrivaient à l'arsenal par le fleuve Piave.
Niccolò Tron réforme le système monétaire vénitienne, il institue une nouvelle pièce, appelée Tron, qui comprend le portait de profil du doge ce qui va à l'encontre des pratiques des Vénitiens qui rejettent toute association du culte de la personnalité avec la République de Venise. Après sa mort, la pièce est retiré de la circulation.
Le tombeau de Niccolò Tron se trouve dans le chœur de la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, sur le mur gauche face à celui de Francesco Foscari. La conception du tombeau et sa construction sont attribuées à l'architecte Antonio Rizzo. Selon l'inscription présente sur le monument, la tombe a été financée par les butins de guerre contre les Turcs.
Re: Le 28 juillet
28 juillet 1684
Mort à Padoue d'Elena Lucrezia Cornaro Piscopia.
Après qu'Elena eut soutenu en public à Venise une discussion de philosophie en grec et en latin, son père, Giovan Battista, aurait souhaité que l'université de Padoue accordât à sa fille un doctorat en théologie, mais il se heurta à l'opposition de l'évêque de Padoue, le cardinal Gregorio Barbarigo, dont l'autorisation était indispensable puisqu'il était chancelier de l'université. Il soutint qu'il était « hors de question d'accorder le titre de docteur à une femme » et que ce serait quelque chose « à nous rendre ridicules à tout le monde. » Il s'ensuivit un conflit entre le cardinal et Cornero, qui se termina par un compromis selon lequel Elena obtiendrait un doctorat en philosophie : le 25 juin 1678 elle soutint sa thèse et fut accueillie dans le Collège des médecins et des philosophes des savants padouans, bien qu'il lui fût impossible d'enseigner de toutes façons puisqu'elle était une femme. Elle devint ainsi la première femme au monde à être diplômée d'un titre universitaire.
Établie à Padoue, déjà gravement malade, elle mourut à trente-huit ans seulement, le 26 juillet 1684, et fut enterrée dans l'église de Santa Giustina. Elle avait ordonné que tous ses manuscrits seraient détruits, et le peu qu'il en restait, consistant en discours et argumentations morales et religieuses, avec quelques poèmes, fut publié à titre posthume: Benedetto Croce trouve « très faible, voire nulle, la valeur de toute cette littérature ascétique et de ces rimailleries spirituelles. » Au cours de sa vie, elle a publié seulement, en 1669, une traduction de l'espagnol d'un opuscule spirituel de Johannes Justus von Landsberg, Alloquia Jesu Christi ad animam fidelem.
Mort à Padoue d'Elena Lucrezia Cornaro Piscopia.
Après qu'Elena eut soutenu en public à Venise une discussion de philosophie en grec et en latin, son père, Giovan Battista, aurait souhaité que l'université de Padoue accordât à sa fille un doctorat en théologie, mais il se heurta à l'opposition de l'évêque de Padoue, le cardinal Gregorio Barbarigo, dont l'autorisation était indispensable puisqu'il était chancelier de l'université. Il soutint qu'il était « hors de question d'accorder le titre de docteur à une femme » et que ce serait quelque chose « à nous rendre ridicules à tout le monde. » Il s'ensuivit un conflit entre le cardinal et Cornero, qui se termina par un compromis selon lequel Elena obtiendrait un doctorat en philosophie : le 25 juin 1678 elle soutint sa thèse et fut accueillie dans le Collège des médecins et des philosophes des savants padouans, bien qu'il lui fût impossible d'enseigner de toutes façons puisqu'elle était une femme. Elle devint ainsi la première femme au monde à être diplômée d'un titre universitaire.
Établie à Padoue, déjà gravement malade, elle mourut à trente-huit ans seulement, le 26 juillet 1684, et fut enterrée dans l'église de Santa Giustina. Elle avait ordonné que tous ses manuscrits seraient détruits, et le peu qu'il en restait, consistant en discours et argumentations morales et religieuses, avec quelques poèmes, fut publié à titre posthume: Benedetto Croce trouve « très faible, voire nulle, la valeur de toute cette littérature ascétique et de ces rimailleries spirituelles. » Au cours de sa vie, elle a publié seulement, en 1669, une traduction de l'espagnol d'un opuscule spirituel de Johannes Justus von Landsberg, Alloquia Jesu Christi ad animam fidelem.
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