Marco Polo de Raoul Lévy
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Marco Polo de Raoul Lévy
En 1957, Raoul Lévy, producteur des premiers films avec Brigitte Bardot, a un rêve : faire un film sur la vie de Marco Polo. Le voyageur vénitien a décrit ses voyages en Asie dans "Le Livre des Merveilles du Monde" , qui pourrait donner lieu à une superproduction. En juillet 1960, il annonce que la réalisation est confiée à Christian-Jaque (réalisateur de "Fanfan la Tulipe" ). Aussitôt, plusieurs projets sur Marco Polo sont mis en chantier des deux côtés de l’Atlantique, au grand dam de Lévy.
Début 1961, il dévoile son casting : Alain Delon incarnera le personnage.
Six ou sept mois de tournage sont prévus en Turquie, en Iran, en Inde, au Pakistan, au Vietnam et à Hong Kong, pays dans lesquels Christian-Jaque est parti faire des repérages.
Le tournage ne débute que le 2 janvier 1962 en Yougoslavie, dans les studios de Belgrade. Aux côtés de Delon se trouvent Dorothy Dandridge (Carmen Jones), Grégoire Aslan, Michel Simon, Bernard Blier, Mel Ferrer, Douglas Wilmer et Robert Dalban. Christian-Jaque travaille d’arrache-pied à la séquence d’ouverture, qui est extrêmement spectaculaire, comme s’en souvient le cascadeur Yvan Chiffre qui est la doublure d’Alain Delon dans le film :
"Une gigantesque partie d’échecs où les pions sont figurés par des personnages vivants, les pièces par de véritables cavaliers, et le roi par un cornac juché sur un éléphant. Delon et son adversaire (Grégoire Aslan) sont face à face dans des tours géantes, au-dessus d’un échiquier géant ; nous autres devons faire avancer les chevaux au gré de la partie."
La scène, qui doit durer huit minutes, va demander plus d’un mois de tournage et coûter huit millions de francs, soit l’équivalent de trois films à l’époque.
Lévy se retrouve vite avec un gros problème de fonds. Parti aux États-Unis montrer la séquence de l’échiquier aux pontes de la Columbia, dans l’espoir de les associer au financement, il revient bredouille. Les caisses sont vides. Il tente, notamment par de nombreux communiqués dans le Film Français, de rassurer la profession et d’intéresser d’éventuels investisseurs, alors que les techniciens ne sont même plus payés.
A Venise, Alain Delon doit courir sur les toits et Michel Simon se faire décapiter place Saint-Marc, rien n’est tourné, faute de moyens.
Raoul Lévy quittera Venise en laissant même, selon la légende, une grosse ardoise à l’hôtel Danieli !
Début 1961, il dévoile son casting : Alain Delon incarnera le personnage.
Six ou sept mois de tournage sont prévus en Turquie, en Iran, en Inde, au Pakistan, au Vietnam et à Hong Kong, pays dans lesquels Christian-Jaque est parti faire des repérages.
Le tournage ne débute que le 2 janvier 1962 en Yougoslavie, dans les studios de Belgrade. Aux côtés de Delon se trouvent Dorothy Dandridge (Carmen Jones), Grégoire Aslan, Michel Simon, Bernard Blier, Mel Ferrer, Douglas Wilmer et Robert Dalban. Christian-Jaque travaille d’arrache-pied à la séquence d’ouverture, qui est extrêmement spectaculaire, comme s’en souvient le cascadeur Yvan Chiffre qui est la doublure d’Alain Delon dans le film :
"Une gigantesque partie d’échecs où les pions sont figurés par des personnages vivants, les pièces par de véritables cavaliers, et le roi par un cornac juché sur un éléphant. Delon et son adversaire (Grégoire Aslan) sont face à face dans des tours géantes, au-dessus d’un échiquier géant ; nous autres devons faire avancer les chevaux au gré de la partie."
La scène, qui doit durer huit minutes, va demander plus d’un mois de tournage et coûter huit millions de francs, soit l’équivalent de trois films à l’époque.
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