Venise en fêtes

Par Fiora Gandolfi, Lina Urban, Giandomenico Romanelli


Rien de plus sérieux que les fêtes, surtout à Venise.

Depuis les processions médiévales en l'honneur de saint Marc jusqu'au bal Beistegui, pas une de ces festivités innombrables n'a échappé à leurs recherches. A les suivre pas à pas ou en gondole - et même à cheval le long de la Merceria - on voit se dégager quelques grandes lois. A Venise comme ailleurs, les célébrations profanes se dégagent des cérémonies religieuses. Mais nulle part on ne rencontre pareille propension à transformer les moindres événements en réjouissances. Propre à la Sérénissime, également, la tendance à donner du sacré une interprétation plus mondaine qu'ailleurs: chez Carpaccio comme chez Véronèse, les saints, les martyrs s'habillent chez le meilleur faiseur. Autre trait frappant: la fête abolit temporairement les différences sociales. Le peuple s'enthousiasme aux joutes de la place Saint-Marc; les nobles applaudissent aux pugilats des Castellani et des Nicolini luttant pour le contrôle d'un pont.

épuisé

Cartonné
Editeur : Le Chêne (14 octobre 1992)
Collection : Chene Bx Arts
Langue : Français
ISBN-10: 285108724X
ISBN-13: 978-2851087249

Un beau livre que l'on peut trouver autour de 30,00 €uros chez les négociants en occasion.

Récits crépitants, illustration riche et joyeuse n'empêchent que sourde, à la longue, une douce mélancolie. C'est le cas de toutes les fêtes, mais plus encore de celles dont on sait qu'elles ne ressusciteront pas.


Au XVIIIème siècle, pour la Sainte-Marthe, les gondoliers sillonnaient le canal de la Giudecca en chantant des vers de l'Arioste ; aujourd'hui, ils s'arriment les uns aux autres et promènent des groupes de touristes japonais au son de chansons napolitaines.