Le 13 décembre

13 décembre 1797

Enlèvement des chevaux de San Marco.

Les lourds chevaux (900 kg chacun), hauts de 2,33 m et longs de 2,53 m, sont descendus du portique de la basilique en présence de la foule des Vénitiens et de l’armée d’Italie. Mais le dessin de A. C. Vernet gravé par J. Duplessi-Bertaux ne montre pas les vives réactions d’opposition que l’enlèvement suscita parmi les Vénitiens.


A l’époque, le transport des charges lourdes se fait par eau. Sous la responsabilité de la Marine, les chevaux sont envoyés par mer à Ancône.

13 décembre 1720

Naissance à Venise du comte Carlo Gozzi.

D’une ancienne famille aristocratique vénitienne, les dettes de son père contraignent Gozzi à chercher un moyen de subvenir à ses propres besoins. Il s’engage, à l’âge de seize ans, dans l’armée et sert trois ans en Dalmatie.

Rentré à Venise, où il se bâtit bientôt une réputation d’homme d’esprit. La publication de plusieurs pièces satiriques firent de lui l’un des membres les plus distingués de la société savante et joyeuse des Granelleschi (les Ineptes). Cette société, attachée en principe à la convivialité et aux mots d’esprit, a de grandes ambitions littéraires et s’attache, en particulier, à préserver la littérature toscane des influences étrangères.

Vers la fin de sa vie, Gozzi écrit des tragédies dans lesquelles l’élément comique joue un rôle important.

13 décembre 1489

Fin de la construction par Pietro Lombardo de l'église santa Maria Miracoli.

Une douzaine de nonnes du couvent des franciscaines de santa Chiara de Murano viennent s'installer dans le couvent en attendant la consécration de la nouvelle église.

13 décembre 1912

Mort à Venise di peintre Antonio Ermolao Paoletti, né le 8 mai 1834.

Il avait participé à d'importants travaux de rénovation à la Fenice dont il avait repeint le rideau de scène en 1878 et que plusieurs de ses oeuvres sont à l'église Santa Maria Formosa, San Luigi Gonzaga...

13 décembre 1815

Les Chevaux de Saint Marco reviennent à Venise. A 10 heures du matin un convoi de gros bateaux, avec les quatre chevaux au bord; il vient de l'arsenal et se dirige vers le bassin de Saint Marco. Salué par trois salves de fusils, de 21 coups de canon et des cris de la foule énorme, les chevaux sont replacés sur la loge de la Basilique San Marco après 18 ans d'absence.
Oeuvre d'art alexandrin, entre le 4ème et le 2ème siècle av. JC., le quadrige en cuivre doré avait orné l'arc triomphal de Néron et puis l'arc de Trajan ou la Masse Adriana à Rome et pour être envoyé à Byzance chez l'empereur Constantin.
Selon d'autres, il passa à Constantinople directement de l'île de Chio. En 1204, au temps de la quatrième Croisade fut transporté à Venise par le Doge Enrico Dandolo
Pendant quelque temps resta dans les dépôts de l'arsenal, quelques-uns soutiennent jusqu'à le 1250, par la suite ils furent rangés sur la loge de la Basilique de Saint Marco, ils restèrent sans interruption où pour environ six siècles. Porté à Paris en 1797 avec le butin napoléonien, ils furent placés dans le jardin des Tuileries tout d'abord, puis sur l'arc de Triomphe de Place du Carrousel.
À dite d'une ancienne croyance populaire, chaque fois que les chevaux sont enlevés par leurs piédestaux il s'écroule, et va s'écrouler un Empire. Légende, peut-être; mais les chevaux de Saint Marco, dans leurs mouvements, ils ont vraiment vu la fin de Byzanzio, de Rome, de Venise, de l'empire Napoléonien...

13 décembre 1836


Le Gran Teatro La Fenice est la proie des flammes.

Il est reconstruit à l'identique en par les architectes Giambattista et Tommaso Meduna et décoré par Tranquillo Orsi, ce qui lui vaut son surnom de "Fenice", le phénix qui renaît de ses cendres.

Adoalda Marcello, abbesse de San Giovanni Evangelista de Torcello, avec 24 moniales, loue pour 25 ans à Giovanni Calesa, fils du défunt Wado, plusieurs terres situées près de Piove di Sacco, pour 7 mesures et 4 boisseaux de blé par an…