Le 22 juillet
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Venezia :: Histoire de Venise :: Juillet
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Le 22 juillet
22 juillet 1815
Henri Beyle, dit Stendhal arrive à Venise à six heures et demie, s'installe à l'hôtel de la Reine d'Angleterre, au pied du pont des Fuseri.
Comme il lui est habituel à chaque fois qu'il arrive dans une ville, il demande au réceptioniste de l'hôtel : quelles sont les douze plus belles femmes, quel sont les douze hommes les plus riches, quel homme pourrait le pendre. En sortant, il a la chance de rencontrer un vieil ami et va prendre un bain avec lui dans le canal de la Giudecca : "Très divertissant", note-t-il dans ses carnets, "Venise, en dépit de ses défauts, est encore une des cités les plus aimables d'Europe".
Il lui paraissait que Venise était l'une des cités les plus gaies parmi celles qu'il connaissait, et il connaissait la moitié du monde. Ses journées se déroulaient tout entière dans la zone de Saint Marc, où l'on comptait plus de cent cafés ou lieux de retrouvailles. Il avait une stupéfiante facilité à lier connaissance : "assieds-toi à côté d'une dame, introduis-toi dans la conversation, sans compliment, recommence trois ou quatre fois. Si le courant passe, la première fois que tu prends la gondole avec elle, mets-lui les mains dessus… Ridicules sont les scrupules de nous, gens nordiques".
Lors d'un bal, un des ses amis est en train de parler avec une voluptueuse parisienne. Par discrétion, Stendhal s'écarte. Plus tard l'ami le réprimandera… Il était sur le point de le présenter à la voluptueuse. "La même chose partout. Malgré mon amour pour la solitude, en un an, je connaîtrai tout Venise, c'est à dire une centaine de femmes, parmi les meilleures…On choisit ensuite... Mon bonheur est d'être solitaire au milieu d'une grande cité et de passer chaque soir avec une amante. Venise satisfait pleinement mes deux souhaits".
Stendhal apprend la capitulation de Paris et de Napoléon. "Tout est perdu, même l'honneur", dit-il. Pour se consoler, après avoir lu au café Florian les dernières nouvelles sur les malheurs de la France, il va faire un tour en gondole et pense au temps qui devra s'écouler avant de retourner en France, "un pays sans liberté, ni gloire ; je vois de plus en plus que Venise est le séjour qui me convient".
La gondole glisse sur l'eau verte et ambrée. Les palais se reflètent dans l'eau, la lumière du soir est miraculeuse. "Que j'abhorre Bonaparte de t'avoir confié à l'Autriche", s'exclame-t-il.
Henri Beyle, dit Stendhal arrive à Venise à six heures et demie, s'installe à l'hôtel de la Reine d'Angleterre, au pied du pont des Fuseri.
Comme il lui est habituel à chaque fois qu'il arrive dans une ville, il demande au réceptioniste de l'hôtel : quelles sont les douze plus belles femmes, quel sont les douze hommes les plus riches, quel homme pourrait le pendre. En sortant, il a la chance de rencontrer un vieil ami et va prendre un bain avec lui dans le canal de la Giudecca : "Très divertissant", note-t-il dans ses carnets, "Venise, en dépit de ses défauts, est encore une des cités les plus aimables d'Europe".
Il lui paraissait que Venise était l'une des cités les plus gaies parmi celles qu'il connaissait, et il connaissait la moitié du monde. Ses journées se déroulaient tout entière dans la zone de Saint Marc, où l'on comptait plus de cent cafés ou lieux de retrouvailles. Il avait une stupéfiante facilité à lier connaissance : "assieds-toi à côté d'une dame, introduis-toi dans la conversation, sans compliment, recommence trois ou quatre fois. Si le courant passe, la première fois que tu prends la gondole avec elle, mets-lui les mains dessus… Ridicules sont les scrupules de nous, gens nordiques".
Lors d'un bal, un des ses amis est en train de parler avec une voluptueuse parisienne. Par discrétion, Stendhal s'écarte. Plus tard l'ami le réprimandera… Il était sur le point de le présenter à la voluptueuse. "La même chose partout. Malgré mon amour pour la solitude, en un an, je connaîtrai tout Venise, c'est à dire une centaine de femmes, parmi les meilleures…On choisit ensuite... Mon bonheur est d'être solitaire au milieu d'une grande cité et de passer chaque soir avec une amante. Venise satisfait pleinement mes deux souhaits".
Stendhal apprend la capitulation de Paris et de Napoléon. "Tout est perdu, même l'honneur", dit-il. Pour se consoler, après avoir lu au café Florian les dernières nouvelles sur les malheurs de la France, il va faire un tour en gondole et pense au temps qui devra s'écouler avant de retourner en France, "un pays sans liberté, ni gloire ; je vois de plus en plus que Venise est le séjour qui me convient".
La gondole glisse sur l'eau verte et ambrée. Les palais se reflètent dans l'eau, la lumière du soir est miraculeuse. "Que j'abhorre Bonaparte de t'avoir confié à l'Autriche", s'exclame-t-il.
Patriciaa494- Messages : 364
Date d'inscription : 27/10/2012
Age : 45
Localisation : Rhône-Alpes
Re: Le 22 juillet
22 juillet 1360
Plusieurs femmes : Maddalena de Bologne, Margarita de Padoue, Lucia, sont condamné publiquement aux des coups de fouet, pour avoir servi d'entremetteuses et avoir porté, lettres et messages amoureux à des religieuses.
Plusieurs femmes : Maddalena de Bologne, Margarita de Padoue, Lucia, sont condamné publiquement aux des coups de fouet, pour avoir servi d'entremetteuses et avoir porté, lettres et messages amoureux à des religieuses.
Martine 1968- Messages : 434
Date d'inscription : 31/10/2012
Age : 56
Localisation : Région parisienne
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