Antiche Carampane
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Antiche Carampane
En vénitien, une carampane, c'est une vieille prostituée...
Il y avait effectivement dans ce secteur, des maisons qui étaient réservées à l’hébergement des anciennes putains de Venise (leur maison de retraite en quelque sorte).
C'est donc dans ce lieu, qui reste empreint d'une certaine poésie que vous trouverez l'un des restaurants les plus prisés de Venise.
La première fois que l'on met les pieds dans ce restaurant, c'est un peu la surprise.
Il faut déjà y arriver, car l'adresse est paumée dans le dédale de ruelles du Rialto, on n'y arrive donc pas par hasard. Une petit pancarte indique à l'entrée "Pas de pizza, de lasagnes ou de menu touristique". L'intérieur est confortable (évitez de manger dehors ), avec des photographies anciennes de Venise sur les murs. Ce n'est pas bruyant, il faut dire que c'est fréquenté par la bourgeoisie vénitienne qui ne fait jamais beaucoup dans l'expansif, et des touristes qui désirent qu'on ne les prenne pas pour des touristes. Un serveur viendra vous réciter le menu (si vous ne comprenez rien, expliquez que vous êtes français, on aura alors pitié de vous, et on vous expliquera tout dans un excellent français).
Les petits bonheurs :
Le mazzancolle su crema di zucca (crevettes à la crème de citrouille),
Le tagliolini alla granseola (des taglioni, longues pâtes plates au crabe), j'en salive rien que d'y penser !
Le tagliolini alla cassiopipa (une vieille recette vénitienne avec de petits crustacées, un peu épicée)... curieusement, je n'ai jamais demandé s'ils ont des seiches à l'encre.
Beaucoup de poissons, achetés le jour même à la Pescheria.
Les desserts sont exclusivement faits maison: bavarois au chocolat, poire en croûte, mousse au Grand Marnier, mousse au chocolat, zaleti veneziani, petits gâteaux aux raisins, desserts aux amandes.
Un service rapide et souriant, de bons vins... il faut compter 50 €uros par personne, mais une fois de temps en temps... c'est beau, c'est bon et on est bien.
Pour y aller depuis l'arrêt ACTV San Silvestro (ligne 1 sur le grand canal)
Aller jusqu'au Campo S. Aponal, le traverser et prendre la petite rue qui conduit au Ponte Storto. Passer le pont, tourner tout de suite à droite puis encore à droite et au bout de la rue à gauche.
Il y avait effectivement dans ce secteur, des maisons qui étaient réservées à l’hébergement des anciennes putains de Venise (leur maison de retraite en quelque sorte).
C'est donc dans ce lieu, qui reste empreint d'une certaine poésie que vous trouverez l'un des restaurants les plus prisés de Venise.
La première fois que l'on met les pieds dans ce restaurant, c'est un peu la surprise.
Il faut déjà y arriver, car l'adresse est paumée dans le dédale de ruelles du Rialto, on n'y arrive donc pas par hasard. Une petit pancarte indique à l'entrée "Pas de pizza, de lasagnes ou de menu touristique". L'intérieur est confortable (évitez de manger dehors ), avec des photographies anciennes de Venise sur les murs. Ce n'est pas bruyant, il faut dire que c'est fréquenté par la bourgeoisie vénitienne qui ne fait jamais beaucoup dans l'expansif, et des touristes qui désirent qu'on ne les prenne pas pour des touristes. Un serveur viendra vous réciter le menu (si vous ne comprenez rien, expliquez que vous êtes français, on aura alors pitié de vous, et on vous expliquera tout dans un excellent français).
Les petits bonheurs :
Le mazzancolle su crema di zucca (crevettes à la crème de citrouille),
Le tagliolini alla granseola (des taglioni, longues pâtes plates au crabe), j'en salive rien que d'y penser !
Le tagliolini alla cassiopipa (une vieille recette vénitienne avec de petits crustacées, un peu épicée)... curieusement, je n'ai jamais demandé s'ils ont des seiches à l'encre.
Beaucoup de poissons, achetés le jour même à la Pescheria.
Les desserts sont exclusivement faits maison: bavarois au chocolat, poire en croûte, mousse au Grand Marnier, mousse au chocolat, zaleti veneziani, petits gâteaux aux raisins, desserts aux amandes.
Un service rapide et souriant, de bons vins... il faut compter 50 €uros par personne, mais une fois de temps en temps... c'est beau, c'est bon et on est bien.
Pour y aller depuis l'arrêt ACTV San Silvestro (ligne 1 sur le grand canal)
Aller jusqu'au Campo S. Aponal, le traverser et prendre la petite rue qui conduit au Ponte Storto. Passer le pont, tourner tout de suite à droite puis encore à droite et au bout de la rue à gauche.
Re: Antiche Carampane
C'est en 1982 que Giovani Bortoluzzi, fils d'un grossiste en poissons, lassé de travailler dans une banque, décida de reprendre avec son frère Guido, de retour du Canada, un restaurant éloigné des circuits touristiques.
Ainsi vit le jour le restaurant Antiche Carampane et ce fut immédiatement le succès. En 1997 la sœur Piera Bortoluzzi Librai prend la suite de la gestion, rejointe par son fils Francesco depuis deux ans.
Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Re: Antiche Carampane
Depuis 1358 il était ordonné que les chefs de quartiers devaient trouver au Rialto un établissement pour y regrouper les prostituées. Celles-ci se dispersèrent dans le quartier appelé Carampane de "Ca" (maison) et de "Rampani" (nom de l'ancienne famille noble qui possédait à cet endroit là quelques immeubles). Malgré le fait que de nombreuses femmes se exerçaient à Venise, sévissait le vice de la sodomie, c'est la raison pour laquelle on devait non seulement tolérer les prostituées mais il était ordonné qu'elles se tiennent sur les ponts et aux fenêtres lascivement découvertes alors qu'une lampe illuminait le soir le curieux spectacle.
Même l'on préférait que les hommes soient corrompus par un vice mineur, tel que la fréquentation des prostituées, plutôt que d'un vice plus grave comme la sodomie, des lois très sévères furent promulguées à diverses époques pour réfréner la prostitution. Le décret du 13 août 1644 en représente l'épilogue.
Les prostituées ne pouvaient avoir un domicile sur le Grand Canal, payer plus de cent ducats de loyer, se déplacer en barque à deux rames, entrer dans une église pendant les offices et fêtes religieuses, porter le manteau blanc des jeunes filles, se parer d'or, de bijoux ou de perles...
Elles ne pouvaient témoigner lors des procès criminels ni dénoncer quiconque aurait refusé de payer pour leurs prestations.
Librement traduit de "Curiosità veneziane" de Tassini
Même l'on préférait que les hommes soient corrompus par un vice mineur, tel que la fréquentation des prostituées, plutôt que d'un vice plus grave comme la sodomie, des lois très sévères furent promulguées à diverses époques pour réfréner la prostitution. Le décret du 13 août 1644 en représente l'épilogue.
Les prostituées ne pouvaient avoir un domicile sur le Grand Canal, payer plus de cent ducats de loyer, se déplacer en barque à deux rames, entrer dans une église pendant les offices et fêtes religieuses, porter le manteau blanc des jeunes filles, se parer d'or, de bijoux ou de perles...
Elles ne pouvaient témoigner lors des procès criminels ni dénoncer quiconque aurait refusé de payer pour leurs prestations.
Librement traduit de "Curiosità veneziane" de Tassini
Re: Antiche Carampane
Sympa cet article....
Sais-tu Klod que je connais Pietra depuis preque 30 ans.... Nous formions une bande à l'époque....
Nous allions ensemble à la Mostra del Cinema...
J'ai des souvenirs aussi de bains de minuits sur les plages de San Nicolo'....
Le Antiche Carampane c'est un peu le must comme resto vénitien de poissons....
François Mitterrand y venait de temps en temps quand il était à Venise....
Le temps passe.....
Sais-tu Klod que je connais Pietra depuis preque 30 ans.... Nous formions une bande à l'époque....
Nous allions ensemble à la Mostra del Cinema...
J'ai des souvenirs aussi de bains de minuits sur les plages de San Nicolo'....
Le Antiche Carampane c'est un peu le must comme resto vénitien de poissons....
François Mitterrand y venait de temps en temps quand il était à Venise....
Le temps passe.....
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